Vouloir visiter tous les 3000 oblige à certain tour n’ayant absolument aucune logique mais ayant tous comme point commun la longueur et l’accumulation de dénivelé…
Dans les jonctions problématiques pour les Pyrénéistes en quête de sommets, la brèche Carrive arrive en bonne place. Pour l’esquiver, il faut s’armer de patience et aimer les longues pentes d’éboulis. C’est ainsi que nous imaginons ce tour aussi long que fructueux en 3000 méconnus.
Départ des granges de Biados où nous filons au nord-est chercher le port de Chistau, direction la voie normale du pic des Véterans et du pic des Jumeaux. Retour sur nos pas jusqu’à pouvoir descendre dans le barranco de la Paul que nous remontons jusqu’au col du même nom. Souvenir d’un bivouac hivernal.
Il commence à se faire tard, le temps se couvre et nous hésitons à nous engager sur cette arête assez longue. Tour d’horizon de l’état de chacun, tout va bien et il semble que personne ne soit contre l’idée de finir à la frontale, nous y allons gaiement. C’est une arête au bon rocher et à la difficulté modérée, certains passages aériens pimentent l’ensemble sans jamais poser problème.
Sous le Bardamina les possibilités de bivouac sont maigres, nous finissons un peu en vrac sur une vire, au dessus du septième plus haut lac des Pyrénées, l’ibón de Paúl ou ibón Chelau de Llardana. Beau belvédère sur les Posets.
Le lendemain nous passons sous les contreforts est des Posets pour aller gravir la Diente de Llardena. A de multiples reprises nous sommes passé dessous sans oser nous y aventurer mais cette fois, point de demi-tour ! Le cheminement est finalement tout à fait acceptable et ne demande que de l’attention (surtout à la descente).
Pour finir, un sommet majestueux, aussi remarquable que la Tuqueta de Marboré ou que la Cap coume de Riufret, la Tuca Forau de la Neu, 3080m ! A minima cela donnera l’occasion de profiter encore un peu de ce cirque des Posets, toujours aussi graphique et photogénique.